lire le livre CHEMIN ORTHODOXE

La relation avec Dieu devrait être plus vivante que le fait même d’y « croire » pour des raisons idéologiques, philosophiques, métaphysiques ou personnelles. La question ne serait donc pas si oui ou non l’on croit mais plutôt si l’on accepte ou si l’on n’accepte pas. Dieu, Principe immatériel et infini, Source et plénitude de l’être, Se manifeste par Sa Création, Son Activité, également par l’événement chronologique et factuel, tel un scénario de Sa volonté. Pas un seul passereau ne tombe indépendamment de Lui. Il est Celui qui est, qui était, et qui vient. Celui à qui il suffit de dire les choses pour qu’elles se réalisent. Face à cela, deux réactions possibles : laisser être ou résister, que Votre Volonté S’accomplisse, ou je ne servirai pas. Pour certains, le mot « Dieu » suscite une félicité innommable, pour d’autres, de l’incompréhension.Dieu, « Lumière » (Dies) est plus proche de nous que le souffle. C’est grâce à la vue de Dieu que les yeux voient. Il pose Son regard quelque part et ce quelque part se met à exister. Ce regard est créateur, il n’a pas d’adversaire, ni d’en dehors. Qu’une chose résiste et cette résistance s’inscrit dans le scénario. Résister à Dieu, c’est donc résister à ce qui est, c’est d’une certaine façon, résister à soi même. Rien ne s oppose à Dieu pas même le néant. le néant n existe que par rapport à l être créé. Il n’a de valeur que dans la mesure où la création existe.Exister sans croire reviendrait à exister sans y croire, le retrait délibéré du livre des vivants. Rien ne semble exister en dehors de Lui sinon en mode illusoire. Dès l’instant où la conscience comprend qu’il y a quelque chose plutôt que rien, Dieu est. Oserait on ajouter, Dieu est amour. Amour parce que la création est un acte gratuit de Sa Volonté tel un foisonnement bouillonnant d’un trop plein d’être. Amour parce que Dieu est un Dieu qui donne et un Dieu qui Se donne. C’est le Verbe de Dieu qui permet à l’homme de définir l’indéfinissable, Sa Parole qui rend la Transcendance immanente tout en demeurant mystère. La refuser, c’est adopter la posture de l’homme qui met ses mains devant son visage et qui affirme qu’il vient de supprimer le soleil. Il peut lui tourner le dos, entrer dans sa demeure et le nier, car Dieu a voulu l’homme libre dès la Création. L’homme peut décider de ne plus bénéficier des rayons de chaleur et de lumière, mais il ne peut empêcher le soleil de briller car telle est sa nature.