lire le livre Les aboyeuses de Josselin

À Josselin, chaque année depuis 1728, le pèlerinage à Notre-Dame-du-Roncier donnait lieu à un phénomène spectaculaire. À l’approche de la basilique, certaines femmes étaient soudain atteintes de convulsions, secouées de spasmes et se mettaient à produire des sons rauques, animaux... Ces «aboyeuses» ne retrouvaient leur état normal qu’après avoir été forcées à baiser la statuette de la Vierge. En 1855, Charles Jeannel, professeur de philosophie à Rennes, a écrit un témoignage précieux de ces scènes après avoir assisté au pèlerinage de la Pentecôte. Cette véritable enquête en immersion constitue sans doute la source la plus fiable et la plus précise sur un phénomène qui a perduré jusqu’aux années 1950. BIOGRAPHIE DE L'AUTEUR : Né à Paris, Charles Jeannel (1809-1886) a poursuivi une brillante carrière universitaire, enseignant la philosophie à l’université de Rennes (1848-1856), puis à celle de Montpellier. Membre de l’Académie des sciences et lettres de Montpellier, chevalier de la Légion d’honneur, il est l’auteur de «Petit-Jean» (1846), un livre pour enfants qui a connu un grand succès en son temps, ainsi que de plusieurs ouvrages à caractère philosophique. À la Pentecôte 1855, il s’est rendu à Josselin (Morbihan) pour observer et documenter le pèlerinage de Notre-Dame du Roncier et en a tiré un témoignage précieux sur les « aboyeuses », ces femmes qui entraient en crise en entrant dans le village ou dans l'église. Ce texte est réédité chez Stéphane Batigne Éditeur en 2019 sous le titre «Les aboyeuses de Josselin».